John Dortmunder est un personnage de fiction créé par l’écrivain Donald Westlake, prolifique auteur de polars en tous genres (il a dû utiliser une dizaine de surnoms pour pouvoir écouler sa production).
Bibliographie et filmographie : http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Dortmunder
La série Dormunder (qui comprend 14 romans et 11 nouvelles) a pour personnage principal John Archibald Dortmunder, un voleur professionnel quarantenaire, pessimiste et poissard. Il est le cerveau de la bande et cohabite avec sa petite amie de longue date, May Bellamy, qui est caissière dans un grand magasin et fume comme un pompier. Contrairement à son alter ego Parker, héros de l’autre principale série, sérieuse, de Westlake, il est non violent et ses plans sont presque toujours tirés par les cheveux et improbables.
Le fait qu’il y a presque toujours quelque chose qui foire dans ses plans lui a donné une réputation de porte-poisse à laquelle, bien qu’il ne soit pas superstitieux, il lui arrive d’adhérer … au point de commencer à s’inquiéter quand tout se passe trop bien et de se sentir soulagé quand les ennuis commencent. Dans la plupart des romans, la bande n’obtient qu’une récompense ridicule au vu des efforts déployés. Selon les besoins du casse qu’il prépare, il recourt aux services de :
Andy Kelp, son meilleur ami et homme à tout faire. Au contraire de John, il est toujours enthousiaste, de bonne humeur, optimiste et regorge d’idées (souvent farfelues). Il adore voler les voitures de médecin, autant pour leur confort que pour pouvoir se garer où cela lui chante. C’est aussi un grand fan des derniers gadgets électroniques (au grand dégoût de Dortmunder, qui est très rétrograde). Etant donné que c’est souvent lui qui suggère à John le prochain coup, Dortmunder l’accuse souvent d’avoir la scoumoune. Malgré tout, Dortmunder lui reste en général fidèle, même si Kelp l’exaspère souvent, notamment à cause de son habitude de crocheter la serrure de son appartement et d’entrer chez lui sans sonner ni frapper. Kelp a une soeur, dont le fils a quitté le FBI, déçu que ses membres n’aient pas une poignée de main secrète.
Stan Murch, roux et costaud, est en général le conducteur. Accomodant, il vit avec sa mère, taxiwoman au caractère soupe-au-lait. Les voitures constituent son seul centre d’intérêt et il est sans cesse en train d’essayer de trouver les meilleurs itinéraires pour circuler dans New-York (ce qui saoûle tout le monde).
Tchotchkus « Tiny » Bulcher, une montagne de muscles originaire d’Europe de l’est. Il est décrit comme un missile intercontinental de portée moyenne, pourvu de jambes et de bras ressemblant à des extincteurs, en plus grand, et d’une tête de même type (Tiny veut dire minuscule). Il est habitué à obtenir ce qu’il veut et, vu sa force, il doit rarement se répéter. Il raconte souvent ce qu’il a fait aux confrères qu’il considère avoir fait foirer un coup mais, au grand soulagement de Dortmunder et de ses acolytes, les trouve marrants.
Quelques spécialistes apparaissent moins fréquemment dans la série. Trois experts en coffres et serrures (ils font souvent des séjours en tôle, d’où leur nombre) : Wally Whistler, très distrait, ne peut s’empêcher d’essayer de crocheter tout ce qui apparaît dans son champ de vision (il a ainsi libéré par mégarde un lion lors d’une visite au zoo), Herman Jones (Herman X lorsqu’il travaille pour ses amis noirs radicaux) et Roger Chefwick, un dingue de trains miniatures (qui finira par disparaître après en avoir volé un vrai) et un couple de chauffeurs, Fred et Thelma Lartz – seule Thelma conduit encore, depuis que Fred a failli être percuté par un Boeing après s’être fourvoyé à JFK.
D’autres personnages hauts en couleurs font partie du décor de la série. Arnie Albright, le receleur habituel de Dortmunder, vit seul dans un appartement sordide et collectionne les calendriers. Tout le monde le trouve répugnant, ce qu’il compense en offrant de meilleurs pourcentages que ses concurrents. Max, concessionnaire de voitures d’occasion, qui rachète les (nombreux) véhicules volés par la bande. J.C., la petite amie de Tiny, femme sexy très dure en affaires, qui invente sans arrêt de nouvelles magouilles (en général par courrier) : cours de détective, de poésie et de chant (!), manuel d’éducation sexuelle (où elle joue le premier rôle), … Son dernier projet en date est consacré à Maylohda (Mail Order = commande par courrier), un pays imaginaire dont elle est attachée commerciale, chargée d’obtenir les subsides de diverses organisations d’aide au développement.
Lorsqu’elle prépare un coup, la bande se réunit dans l’arrière-salle du O.J. Bar and Grill, dont le barman, Rollo, connaît par coeur les consommations préférées de tout le monde. Kelp et Dortmunder s’y partagent une bouteille du bourbon local, Murch prend une bière et une salière – en tant que conducteur, il préfère s’en tenir à une seule : le sel est destiné à restaurer le col de la bière. Tiny boit un mélange vin rouge-vodka. Les clients accoudés au comptoir ont l’art de discuter de sujets auxquels ils ne connaissent rien, ce qui finit toujours par irriter Rollo.
La série débute en force avec Pierre qui roule. Chargés par un dignitaire africain de voler l’émeraude de Balabomo, Dortmunder et sa clique oublient d’inclure la mezzanine du musée dans leurs calculs et ne retrouvent plus la sortie (qui se trouve un étage plus bas). Un membre de la bande atterrit en prison et c’est bien sûr lui qui a le butin, caché en un endroit que la décence m’empêche de mentionner. La bande s’attaque donc à la prison pour le faire évader, mais entretemps la pierre a changé de propriétaire. Et après avoir du s’y reprendre à cinq fois pour enfin s’emparer du maudit caillou, voilà que c’est le commanditaire qui essaye de les arnaquer !
Dans Comment voler une banque, Dortmunder et Kelp profitent du fait que la banque locale, en travaux urgents, a du transférer sa succursale dans une caravane posée sur des plots de béton. Misant sur la subtilité, ils décident de la remorquer avec un semi-remorque (après y avoir fixé des roues à la six-quatre-deux) et d’aller se planquer dans un camping (quoi de plus logique ?) jusqu’à ce que les choses se tassent. Malheureusement, la peinture au latex qu’ils ont utilisée pour banaliser la banque ne résistera guère aux averses…
Jimmy the Kid raconte le kidnapping d’un fils de milliardaire qui, malheureusement pour nos héros, est un surdoué débrouillard qui leur en fait voir de toutes les couleurs.
Le reste est à l’avenant et l’ordre de lecture n’est pas très important, même si je conseillerais de lire d’abord les deux premiers volumes de la série, où sont présentés les principaux protagonistes .