Répugnant personnellement au classement, toujours un peu arbitraire et castrateur, des divers genres de musique, littérature, peinture, etc. en catégories, je me rends néanmoins compte que, si la plupart des gens ont au moins une vague idée des différents courants de la littérature fantastique, les méandres de la science-fiction leur sont beaucoup plus hermétiques. Aussi, lorsque je suis tombé sur la Roue de la littérature imaginaire, j’ai trouvé qu’elle constituerait un excellent point de départ pour éclaircir les choses. L’intégralité (ou presque) des informations reprises ci-dessous provient de Wikipédia et d’un article de Francis Berthelot.
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La Fantasy comprend :
L’Heroïc Fantasy, qui met l’accent sur le côté épique et privilégie les univers médiévaux. Conan (Robert Howard), Lyonesse (Jack Vance), Le cycle des épées (Fritz Leiber) et la saga d’Elric le nécromancien (Michael Moorcock) en sont quelques exemples.
La High Fantasy (Tolkien, Ursula Le Guin) se caractérise par la création d’un monde féerique complexe et cohérent.
La Fantasy Urbaine, sous-genre où des créatures féeriques ou mythologiques vivent dans un centre urbain, dont le niveau technologique peut varier entre la fin du XIXè siècle et le XXIè siècle. Magie et technologie s’y côtoient. L’élément le plus important de la fantasy urbaine est qu’elle prend place dans un centre urbain, un univers familier créé par l’homme, qui se trouve en contraste avec celui généralement associé aux créatures surnaturelles : le surnaturel fait irruption dans le monde civilisé. Neverwhere (Neil Gaiman), Perdido Street Station (China Miéville) et la quasi intégralité de l’oeuvre de Charles De Lint en font partie.
Le Merveilleux regroupe aussi bien les mythes anciens (L’odyssée d’Homère, Les Métamorphose d’Ovide) que les contes et légendes populaires et les contes de fée, ainszi que les romans courtois du Moyen Age (Tristan et Yseult, mythologie Arthurienne).
Les récits de Planet Opera ont pour décor une planète étrangère aux caractéristiques déroutantes et mystérieuses, que les principaux personnages ont pour mission d’explorer et de découvrir sous tous ses aspects (faune, flore, ressources). La trilogie d’Helliconia en est l’exemple canonique.
La Space Fantasy mêle à des univers de Space Opera certains éléments typiques de la fantasy : magie, quête initiatique, atmosphère de conte. Ce genre peut réunir aussi bien les univers futuristes façon Warhammer 40000, où elfes et orques se battent à bord d’immenses machines de guerre, que d’autres plus étranges comme Spelljammer, où elfes, nains et humains explorent l’espace à bord de navires magiques, dépourvus de la moindre trace de technologie. Un cycle présentant les caractéristiques de la space fantasy peut également évoluer en planet opera fantasy (citons les cycles de Ténébreuse et la Ballade de Pern par exemple).
L’Age d’Or concerne les auteurs américains de la période 1920-1955, époque où se multiplient les pulps, revues de faible qualité, mais bon marché, qui seront suivies après la IIè GM par des livres de poche, qui condamneront les revues et feront passer la SF de la simple nouvelle au roman ou recueil de nouvelles. Aldiss, Asimov, Herbert, Clarke, Bester, Heinlein, Simak et Sturgeon en font partie.
Le Space Opera articule son intrigue autour de voyages interplanétaires ou interstellaires. Dans ces récits, souvent militaires, les théories d’astrophysique croisent les protocoles des récits d’aventures maritimes et en reprennent généralement le lexique (vaisseau, flotte, etc.). Ces récits, où la possibilité des déplacements à très longue distance est centrale, permettront le développement du thème d’empire interstellaire ou galactique.
Exemples : Star Trek, Star Wars, Dan Simmons (cycles Hypérion et Endymion, Ilium et Olympos), Peter F. Hamilton (cycles L’Aube de nuit, L’Étoile de Pandore, La Trilogie du vide).
La Hard Science (ou Hard SF ou SF dure) est un genre de la science-fiction où les technologies décrites, l’état de la société voire l’évolution historique ne sont pas en contradiction avec l’état des connaissances scientifiques (au moment de la publication). Elle est caractérisée par un intérêt pour les détails scientifiques et techniques. La plupart du temps, les auteurs de hard SF donnent la préférence à l’exploration de phénomènes astronomiques ou physiques plutôt qu’à la psychologie des personnages. Cependant, les découvertes récentes de la neurobiologie ont permis à des auteurs comme Greg Egan d’ouvrir la psychologie aux conjectures scientifiques.
Exemples : Kim Stanley Robinson (Trilogie de Mars) et Donald Kingsbury (Parade Nuptiale).
NSO : Alaistair Reynolds se situe aux confins de la Hard Science et du Space Opera, dans un nouveau courant nommé « New Space Opera ».
L’appellation Cyberpunk désigne un sous genre décrivant un monde futuriste de manière dystopique (négative). Le cyberpunk met souvent en scène un futur proche, avec une société technologiquement avancée (notamment pour les technologies de l’information et la cybernétique). Parmi les principaux écrivains cyberpunk, on peut citer William Gibson (Neuromancien), ou Neal Stephenson. On peut inclure dans ce genre des publications bien antérieures, telles que Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley, 1984 de George Orwell et Farenheit 451 de Ray Bradbury. Le Steampunk lui est apparenté et revisite, lui, le progrès technologique de l’époque victorienne. Exemples: Machines Infernales (K. W. Jeter) et Les Voies D’anubis (Tim Powers).
L’Uchronie prend comme point de départ une situation historique existante et en modifie l’issue pour ensuite imaginer les différentes conséquences possibles. Un exemple en est Le Maître du Haut Château de Philip K. Dick et le spécialiste incontesté en est Harry Turtledove.
Le New Weird se situe entre l’horreur et la fiction spéculative, mais transgresse souvent les limites des sous-catégories. Quelques auteurs notables sont China Miéville, Jeff VanderMeer, K. J. Bishop et Steph Swainston.