- « Si ce n’est à propos de négoce, jeune homme, qu’écrivez-vous donc? »
- « Simplement ce que j’observe de l’autre côté de ma vitrine. »
Van den Enden se retourne et suit le regard de Bento en direction de la rue.
- « Voyez comme tous ces gens s’affairent. Ils vont et viennent à longueur de journée, à longueur de vie. A quelles fins ? La richesse ? La gloire ? Le plaisir des sens ? Ces buts ne sont pas les bons. »
- « Pourquoi ? »
Bento a dit tout ce qu’il souhaitait dire mais, enhardi par la question de son client, il poursuit. « Ces buts sont sans fin. A peine l’un d’entre eux est-il atteint qu’il en engendre d’autres. Qui poussent à plus d’agitation, à de nouvelles quêtes, ad infinitum. Serait-ce que le vrai chemin d’un bonheur sans tache est ailleurs ? C’est à cette question que je réfléchis et sur laquelle je griffonne. »
Le problème Spinoza, Irvin Yalom.
Ca donne envie de connaître la suite…